Charlotte HUET
Psychologue Sexothérapeute Praticienne EMDR Europe
Saint-Paul (La Réunion) - Visio
Charlotte HUET
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Estime de soi


L’estime de soi est un terme qu’on utilise régulièrement. On dit qu’il faut avoir une bonne estime de soi pour se sentir bien dans la vie, faire face aux obstacles du quotidien, se sentir bien dans sa peau.

Mais en fait c’est quoi l’estime de soi ?

Autour de ce terme, on peut regrouper tout un tas de questions que l’on se pose régulièrement : Qu’est-ce que je pense de moi ? Comment je me vois ? Quelles sont mes compétences ? Comment les autres me jugent-ils ? Est-ce que je suis aussi intéressant(e) qu’un tel ?

 

            Il s’agit en fait d’une notion qui englobe plusieurs éléments. On a tout d’abord le concept de valeur. C’est-à-dire que l’estime de soi c’est le regard que l’on va porter sur soi, de manière tout à fait subjective. On peut ainsi être très dur avec soi-même.

 

            Il y a ensuite le concept d’acceptation : l’acceptation de soi et l’acceptation par les autres. Il s’agit donc du regard que l’on va porter sur soi, et c’est ce regard que l’on porte sur soi qui détermine le regard que l’on imagine que l’autre va porter sur nous.

            En fait, plus l’estime de soi est haute, plus nous allons porter un regard positif sur nous-mêmes, avoir conscience de nos qualités et ne pas nous focaliser sur nos défauts.         

            La personne qui a une estime plutôt haute d’elle même va ainsi pouvoir s’exprimer, s’affirmer dans une discussion même si elle est en désaccord avec ce qui est dit, donner son avis, aller vers l’autre, passer un entretien, demander son chemin dans la rue, se faire de nouveaux amis, etc… sans trop de difficultés.

            Par contre, lorsque l’estime de soi a plutôt tendance à être basse, la personne porte un jugement plutôt négatif sur elle-même. La personne se fixe alors sur ses défauts, ses limites. Par exemple, la personne va attribuer ses réussites à l’extérieur d’elle même (« j’ai eu de la chance », « l’examen était facile », etc…) et ses échecs à elle-même (« je n’ai pas assez révisé », « c’est ma faute je ne suis pas assez intéressant », etc…). De fait, cette personne va avoir du mal à s’exprimer, à aller vers les autres, de peur de subir des moqueries, de déplaire, d’être mise à l’écart.

 

            Attention, avoir une bonne estime de soi ne veut pas dire « avoir la grosse tête ». Il s’agit plutôt de ne pas douloureusement se remettre en question ou s’accabler en cas d’échec. La personne est capable de remise en question mais sans s’en rendre malade. Alors que lorsque l’on a une faible estime de soi, on va être beaucoup plus vulnérable face aux critiques.

Christophe ANDRE explique ainsi l’estime de soi : « L’estime de soi est la manière dont on se voit et dont on se juge (favorablement ou non). Elle est fortement influencée par le sentiment que l’on a du jugement et du regard des autres sur soi. Et elle influence la manière dont on se traite (avec douceur ou agressivité), et dont on se comporte (engagements dans l’action ou évitements. »

Donc l’estime de soi recouvre deux notions importantes : l’acceptation de soi, c’est-à-dire que même si l’on a des défauts, comme tout un chacun, on peut être accepté, exister. Il ne s’agit pas de se dire « c’est comme ça j’ai tel défaut je ne peux rien y faire », mais plutôt d’accepter ce défaut, de lui permettre d’exister sans jugement. ce qui amène la deuxième notion que Christophe ANDRE nomme l’auto-compassion. On a tendance, lorsque l’on a plutôt une faible estime de soi, à s’auto-critiquer, à se dire des choses difficiles à soi-même « tu es nul », « tu n’arrives à rien », etc… Plutôt qu’a se réconforter dans les moments difficiles, comme on le ferait avec un ami en souffrance.

 

            Si vous vous dites souvent que vous n’avez pas fait « assez bien », que vous êtes « bon(ne) à rien », « pas intéressant », que vous avez du mal à prendre la parole dans un groupe, que vous vous sentez stressé, anxieux en société, une consultation avec un psychologue pourrait vous permettre de faire le point et de travailler vers une meilleure acceptation de vous-même, vous accompagner dans le développement d’une bienveillance envers vous-même.

 

Charlotte HUET, psychologue à Saint-Paul


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