De part mon expérience au sein d’un centre de soins en addictologie, je me suis spécialisée, en tant que psychologue, dans l’accompagnement des personnes présentant un ou plusieurs comportements addictifs. Être addict ou être dépendant, c’est lorsque l’on se trouve privé de la liberté de s’abstenir de consommer un produit ou de la liberté de s’abstenir de reproduire un comportement. Au fur et à mesure, cette absence de liberté psychologique et physique peut entraîner des conséquences négatives sur votre vie tant professionnelle que privée, mais aussi sur votre santé physique.
Je peux vous accueillir en consultation psychologique pour une addiction à un produit, si vous vous posez des questions sur votre consommation nous pouvons faire le point ensemble pour vous permettre d'y voir plus clair.
Ou une addiction sans produit, ce qu'on nomme une "addiction comportementale", puisque dans ce cas on ne peut pas se passer de réaliser un comportement, un acte (trouble du comportement alimentaire, addiction aux écrans, achats compulsifs, dépendance affective, ...).
Nous pouvons ainsi travailler ensemble pour tenter de comprendre ce comportement, ses origines et les idées qui y sont associées.
Dans le cadre des addictions avec produit, il est indispensable de faire le point au préalable avec votre médecin traitant ou un médecin spécialiste.
S’alimenter est l’un de nos comportements les plus primaires. Dès la naissance, c’est un besoin physiologique, qui permet également de nouer les premiers liens à l’Autre.
Dans notre société, les repas sont très présents culturellement. A chaque événement est généralement associé un « bon repas » (repas de famille, anniversaire, fêtes de fin d’années, repas avec les amis, etc…). Les repas font donc partie intégrante de notre vie quotidienne, que ce soit par besoin ou par envie, par nécessité ou pour le partage avec l’Autre.
Cependant, il arrive que certains d’entre nous développent des comportements alimentaires pouvant, à long terme, devenir néfastes. Nous avons tous, ou presque, déjà mangé une tablette de chocolat ou pris une grosse cuillère directement dans le pot de pâte à tartiner pour combler un manque ou pour se sentir moins triste. Ou encore, nous avons déjà eu la faim coupée par une mauvaise nouvelle.
Lorsque ce comportement reste occasionnel, il n’a pas de conséquence sur notre santé. Cependant, si certains comportements s'installent, les répercussions peuvent parfois devenir désastreuses.
On parle de trouble du comportement alimentaire lorsque la manière de s’alimenter de la personne à des conséquences sur sa santé, sur sa vie professionnelle, sa vie sociale, ses émotions, etc…
Il existe différents types de troubles. Les plus connus sont l’anorexie et la boulimie.
Il s'agit d'une maladie touchant généralement les jeunes filles, à l'âge de l'adolescence et qui peut se crystalliser à l'âge adulte. Cependant, les jeunes garçons peuvent également développer ce type de comportements alimentaires.
On peut retrouver la forme restrictive, où la personne va mettre, petit à petit, en place un système de plus en plus restrictif d’alimentation. Exemples : ne plus manger d’aliments contenant du gras ou du sucre, comptage des calories, éliminer les féculents, s’interdire complétement certains aliments ou certaines catégories d’aliments.
On retrouve également une hyperactivité physique dans le but notamment de dépenser des calories.
On a également une forme d’anorexie qui s’accompagne de comportements de purge (vomissements) suite à une prise alimentaire.
Ces comportement sont accompagnés de beaucoup de souffrance, une souffrance face à son propre corps, face au regard des autres, une dévalorisation constante sauf lorsque l’on perd du poids (même si cela se joue en grammes). Les relations avec les proches deviennent compliquées, les sorties deviennent difficiles. On retrouve d’ailleurs tout un tas d’idées reçues concernant cette pathologie : « elle le fait exprès, c’est facile de manger », « c’est pour nous énerver », etc…
Ici, le comportement alimentaire parait sain tout au long de la journée, et c’est souvent le soir que la personne va céder à ce qu’on appelle les «crises de boulimie». Il s’agit d’une envie irrépressible et compulsive de manger, de se « remplir », pour se sentir mieux l’espace d’un instant.
La personne va ingurgiter des quantités incroyable de nourriture. Ces phases de crises peuvent être suivies de phases de purge, mais également de forts sentiments de culpabilité. L’idée de se remplir permet souvent de combler un manque, d’enfouir une émotion, d’arrêter de penser aux problèmes. Cependant le soulagement procuré par les crises est souvent de courte durée et, comme dans l’anorexie, les bénéfices du comportements engendrent rapidement des désavantages nombreux et importants.
D’autres troubles existent et sont également sources de grandes souffrances (orthorexie, bigorexie, ...).
D’autres signes peuvent apparaître. Dans le doute, n’hésitez pas à prendre contact et à en parler à votre médecin traitant.
Charlotte HUET, psychologue à Saint-Paul, La Réunion.